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lundi 20 octobre 2025

la conque du vent et les herbes sauvages - ( RC )

 




La conque du vent 

fait chanter les herbes sauvages

          elles n'ont de limite

          que ceux des contours

des chemins de solitude...


des chemins que l'on parcourt

à nu sous le crépitement du soleil

ou dans les enjambées

des pins sylvestres


ils se hissent même

au sommet des monts

quand ceux-ci sont assez aimables

pour leur laisser une place

devant les murs de calcaire.


Sur le causse,

ils seraient cathédrale

               à ciel ouvert:

roche grise ou dorée

à la liturgie minérale...


Une eau - si rare maintenant -

l'a modelée, sculptée, perforée.

                   Sentinelles du passé

                 verticales harassées

              qu'une route étroite

           essaie de contourner,

les vautours eux, veillent

     dans les anfractuosités.


De vallée en vallée

  leur vol noir

   est un trait de silence

    lancé dans les airs

          ...nos foulées si lentes

          en comparaison 

       peinent à nous porter

  avec maints détours...


         Nous apprenons la distance

       le pas recommencé,

      le gris de la roche

     l'amande étirée de la doline

    les croix de chemins,

  la cohorte des nuages

 accrochée au loin

aux pentes de l'Aubrac...


dimanche 20 juillet 2025

Il est l'heure de rentrer, et je sais que tu m'attends - ( RC )


photo perso - causse de Sauveterre - Lozère


à l'heure de rentrer
les longs rubans des routes
attendent.


La trame du vent
s'engouffre dans ce qu'il reste
comme pentes
déjà portant la couleur
des souvenirs.


J'ai en mémoire
les mirages des eaux
où la lumière se heurte
et les nuages cendrés
brodés d'or.


Peut-être à l'autre bout du pays
les semblables règnent,
se pressent sur les plateaux
et apportent leur ombre passagère
aux collines
où s'égarent les chemins.


Je sais que je n'y rencontrerai
presque personne,
une fois revenu.


C'est pour d'autres voyageurs
un exotisme du silence
qui n'offre pas l'impatience
des villes touristiques
ou des stations balnéaires.


La progression est lente,
l'espace se mérite:


c'est un rivage au long cours
d'où la mer s'est retirée
bien avant que les hommes n'y pénètrent…


Il est l'heure de rentrer
et je sais que tu m'attends...

-RC

mercredi 18 septembre 2024

le pas de l'âne nous arrive, de son rythme balancé - ( RC )

             photos perso  causse de Sauveterre      septembre 2024

Le pas de l'âne, nous arrive 
de son rythme balancé.
Toute une famille est venue nous rendre visite
bel échantillonnage de couleurs
sur l'herbe grise d'une  fin d'été.
Ils sont venus en confiance, avec curiosité,
nous apportions un peu de variété
à leurs yeux doux de tendresse.
Le temps s'étend de tout son long.

 
Le causse se déroule, en écrans d'ombre ou de clarté, 
selon la marche des nuages.
Terre de contrastes et de collines,
que la lumière caresse
ses changements jouent de leur écho, 
sur la croupe des animaux, 
leur paisible sagesse,
qui répond à la fuite des horizons,



poésie imagée qui s'étend tout autour
dans la solitude et l'horloge du temps
qui avance tout en silence.




causse de Sauveterre  ----  des collines de la baraque de l'Estrade - vue sur les Bondons