Ah ces cheveux d'ange
je les reconnais:
ils ondulent
comme blés sauvages
laissés à l'abandon
de part et d'autre du chemin..
Mais il se peut qu'un vert tendre
surgisse près d'une ferme
dissimulée dans un pli de terrain,
des parcelles bien peignées,
aux bruns des labours.
Nous entendrions alors
les clochettes des sonnailles
du troupeau de brebis
allant en transhumance
après maints détours
conduit par leur berger.
Est-ce que ce monde nous appartient ?
se poursuit il à l'infini ?
Sommes nous toujours en pays connu ?
Nous croyons que ces collines
bleutées dans le lointain
portent le poids des ans
sur leurs pentes.
On peut s'imaginer qu'après elles
le pays continue
semblable à lui même,
s'étend à perte de vue, immense
sans aucune frontière.
Elles sont là, toujours présentes,
rabotées en leur altitude
par des siècles d'attente
gardiennes de leur solitude
A moins que tout à coup
une faille profonde
inattendu ravin
nous rappelle que le monde
penche inexorablement,
que, même le passé dilue les pierres,
que les montagnes s'effondrent,
que tout va à la mer...
....Juste une question de temps
qui nous échappe,
alors qu'on croit tenir entre ses mains
l’essence du jour ...
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