La conque du vent
fait chanter les herbes sauvages
elles n'ont de limite
que ceux des contours
des chemins de solitude...
des chemins que l'on parcourt
à nu sous le crépitement du soleil
ou dans les enjambées
des pins sylvestres
ils se hissent même
au sommet des monts
quand ceux-ci sont assez aimables
pour leur laisser une place
devant les murs de calcaire.
Sur le causse,
ils seraient cathédrale
à ciel ouvert:
roche grise ou dorée
à la liturgie minérale...
Une eau - si rare maintenant -
l'a modelée, sculptée, perforée.
Sentinelles du passé
verticales harassées
qu'une route étroite
essaie de contourner,
les vautours eux, veillent
dans les anfractuosités.
De vallée en vallée
leur vol noir
est un trait de silence
lancé dans les airs
...nos foulées si lentes
en comparaison
peinent à nous porter
avec maints détours...
Nous apprenons la distance
le pas recommencé,
le gris de la roche
l'amande étirée de la doline
les croix de chemins,
la cohorte des nuages
accrochée au loin
aux pentes de l'Aubrac...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire