Affichage des articles dont le libellé est vautours. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est vautours. Afficher tous les articles

lundi 20 octobre 2025

la conque du vent et les herbes sauvages - ( RC )

 




La conque du vent 

fait chanter les herbes sauvages

          elles n'ont de limite

          que ceux des contours

des chemins de solitude...


des chemins que l'on parcourt

à nu sous le crépitement du soleil

ou dans les enjambées

des pins sylvestres


ils se hissent même

au sommet des monts

quand ceux-ci sont assez aimables

pour leur laisser une place

devant les murs de calcaire.


Sur le causse,

ils seraient cathédrale

               à ciel ouvert:

roche grise ou dorée

à la liturgie minérale...


Une eau - si rare maintenant -

l'a modelée, sculptée, perforée.

                   Sentinelles du passé

                 verticales harassées

              qu'une route étroite

           essaie de contourner,

les vautours eux, veillent

     dans les anfractuosités.


De vallée en vallée

  leur vol noir

   est un trait de silence

    lancé dans les airs

          ...nos foulées si lentes

          en comparaison 

       peinent à nous porter

  avec maints détours...


         Nous apprenons la distance

       le pas recommencé,

      le gris de la roche

     l'amande étirée de la doline

    les croix de chemins,

  la cohorte des nuages

 accrochée au loin

aux pentes de l'Aubrac...


mardi 24 septembre 2024

dans un temps suspendu, indéfini - ( RC )

 



photo Michel Séguret - Causse Méjean l'hiver



Les plaies du sol saignent de leurs veines:

des précipices, des abîmes
des roches qui les surplombent
de gardiens du temps,
inamovibles.

Les vautours s’en font refuge
surveillent les vallées profondes,
les minces filets d’eau
brillant comme argent.

Tout cela se passe de paroles,
qui de toute façon,
ne trouveraient pas d’écho
aux extrémités opposées des causses,
désaccords de nue solitude.

Il n’y a que la neige
pour lui donner une unité:
l’un après l’autre, les reliefs en sont recouverts:
elle panse les blessures
même de façon provisoire:

chaque petit grain minuscule s’accrochant
à l’immobile, rejoint son semblable
pour étendre sa lingerie immaculée.

Cela sans le moindre bruit.
A l’orée du bleu, le ciel disparaît
derrière un rideau gris,
d’autant plus gris que le blanc
répercute dans son velours
la moindre lueur.

Il semble à portée de main
et la lumière est en sa demeure
celle des choses occupant tout l’espace,
trop grand sans doute pour nous,

car tout s’efface,
comme si plus rien ne subsistait
sous la surface unie,
vierge de toute présence,

dans un temps suspendu, indéfini.

samedi 10 août 2024

dans un temps suspendu, indéfini - ( RC )

 

photo Michel Séguret - " au bout du champ"  ( causse Méjean )




Les plaies du sol saignent de leurs veines:

il y a des précipices, des abîmes 

où les roches qui les surplombent

ont l'air de gardiens du temps,

inamovibles.


Les vautours s'en font refuge

et surveillent les vallées profondes,

les minces filets d'eau

brillant comme argent.


Tout cela se passe de paroles,

qui de toute façon,

ne trouveraient pas d'écho

aux extrémités opposées des causses,

désaccords de nue solitude.


Il n'y a que la neige

pour lui donner une unité:

l'un après l'autre, les reliefs en sont recouverts:

elle panse les blessures

même de façon provisoire:


chaque petit grain minuscule  s'accrochant

à l'immobile, rejoint son semblable

pour étendre sa lingerie immaculée.


Cela sans le moindre bruit.

A l'orée du bleu, le ciel disparaît

derrière un rideau gris,

d'autant plus gris que le blanc

répercute dans son velours

la moindre lueur.


Il semble à portée de main

et la lumière est en sa demeure

celle des choses occupant tout l'espace,

trop grand sans doute pour nous,


car tout s'efface,

comme si plus rien ne subsistait

sous la surface unie,

vierge de toute présence,


dans un temps suspendu, indéfini.


lundi 20 mai 2013

Feuilleter le recueil des causses ( RC )

 Causse Méjean - reliefs et neige



-
Des bouffées de lumière,
décrivent ,mieux que je ne ferais,
le recueil des causses.

Encore striés sous les neiges,
piquetés d'impatientes pousses, et de bruns.

A chaque  détour, le savoir lire ,
du vent de l'ivresse,
épouse les accidents des collines,
chapeautées de bois sombres.

Le dialogue menu des eaux, serpentant dociles,
puis, rassemblées, mugissantes,
De chants clairs cascadeurs,
et résurgences vertes.

Le pied des pentes abruptes,
surplombées de témoins sévères, verticaux

Une route mince, s'essaie à contourner
ces vases de pierre,
Pour plonger dans  une vallée étroite,
encore habitée par l'obscur,

Dispensée des lignes orgueilleuses,
des ponts de béton.

Et le silence matinal, n'est habité
que de spirales lentes
Des vautours, glissant sous des écharpes
blanches, effilochées ,portées par la brise.

Peu importe la route
Ses dévers et sa course,
Soumise au caprice de la rivière,
Ou lancée sur les plateaux.

La constance du roc
Ou le moelleux des terres.
Le paysage reste une porte
Feuilletant le passé calcaire

D'un océan, son souvenir
Enfui


-

RC  - 19 mai 2013


-
 Causse Méjean - restes  de neige
 Causse Méjean - restes  de neige
 Causse Méjean - restes  de neige
 Causse de Sauveterre, vers Montmirat
 Vallée du Tarn au dessus  de St Chély
 Arbre illuminé entre rocs              St Chély-du-Tarn
 "couple":  rochers ruiniformes vallée  du Tarn   ( non loin du hameau de la Croze-  voir  article précédent)

  Sainte Enimie, Vallée du Tarn, résurgence de la Burle
 Sainte Enimie, Vallée du Tarn
Causse de Sauveterre,  environs de Champerboux

Ajouter une légende
Causse de Sauveterre,  environs de Champerboux