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vendredi 1 mars 2024

Sur le fil d'une rencontre invisible - ( RC )

 


        photo perso -   site de Montbrun, vallée du Tarn–

Je suis  sur le fil,                                         d’un tracé invisible.
Il est  sous mes pieds,                               mais abrité d’ombre
Et de terres,                          croisées sous la coupe de l’hiver.
La mer y a habité,                      pesé de son poids de vagues
Contourné des falaises et des îles
Déposé son lit de calcaire,                              sous des ciels de plomb,
Avant que le sol ne penche,                               et que l’eau ne reflue,
Comme ont reflué les siècles, perdus dans la mémoire du monde…

Je suis  sur le fil,                         d’une rencontre invisible,
Où les pierres se confrontent,        les torrents se ruent,
Et les chemins s’enroulent,      sur les crêtes de vertiges,
Si nous allons de ce pas,                  sur la croupe ouverte,
Où la droite, n’a jamais  de prise, aux chutes des pentes,
De l’Aubrac aux Cévennes,      que parcourent, attentifs,
Beaucoup plus souvent,               vautours que goélands,
Au dessus des lèvres ouvertes,   des méandres du Tarn…

Ce ne sont pas les amours  splendides
Des légendes bretonnes,   marquées de la rage des pluies,
–                         Et des voiles qui claquent,
Au plancher  liquide, d’une mer grise,aux promesses de pêche
Mais le territoire,                      tourmenté de vallées profondes,
>           Disputant ses ombres  à la rudesse du causse,
Où de fermes de pierre,                              en vaisseaux désertés
Sont gardés de ruines  rocheuses,             les lèvres hautaines.

en  « réponse », à un texte  de Xavier Grall

ESCALE EN LEON

aux herbes indomptées, les racines du ciel - ( RC )

 Les herbes indomptées
grimpent à l'assaut des collines.
Dans le silence, elles vibrent
de la harpe des vents,
se courbent en vagues
jusqu'au chapeau des bois sombres.


Des ondulations du causse,
un ventre de prières
est une promesse de paysage
offert à la lumière.


Les dents isolées des rochers,
fantômes de calcaire,
semblent la mordre 
en s'opposant aux racines du ciel
entrevues entre les nuages.


Je parcours les chemins caillouteux
entre les parois de murets centenaires
comme des lèvres gercées...