aux herbes indomptées, les racines du ciel - ( RC )

 Les herbes indomptées
grimpent à l'assaut des collines.
Dans le silence, elles vibrent
de la harpe des vents,
se courbent en vagues
jusqu'au chapeau des bois sombres.

Des ondulations du causse,
un ventre de prières
est une promesse de paysage
offert à la lumière.

Les dents isolées des rochers,
fantômes de calcaire,
semblent la mordre 
en s'opposant aux racines du ciel
entrevues entre les nuages.

Je parcours les chemins caillouteux
entre les parois de murets centenaires
comme des lèvres gercées...

le découvert du jour en suspension- ( RC )

 

Le découvert du jour
s’imprime en suspension
au-dessus de la vallée.
On ne la voit pas,
on la devine à ses pentes.
Des pentes qui s’accélèrent
jusqu’à la faille profonde
où le mince ruban d’argent du Tarn
sinue dans un reste de soleil .

De l’autre côté, c’est le Méjean
qui se dore d’ocre,
élagué de ses lignes
pour offrir sa certitude
aux houles calcaires
qui, de loin,
ont toute l’apparence d’un désert,
car les bois y sont rares
et les routes s’y perdent.

Elles disparaissent derrière les collines,
qui, à tour de rôle
s’emparent de la lumière,
puis plongent dans l’ombre,
alors que celles placées derrière
appellent un autre fond,
se succèdent,
comme les croupes des chevaux,
de beige ou de blanc vêtus,
selon la saison.

Le découvert du jour
s’empare de la distance.
Les premiers plans
devancés par les herbes sèches
et parfois les roches
accrochent le regard,
points de repère du paysage
qui s’ouvre,
telle une main paisible

où rien ne vient troubler le silence…

( ce texte est visible  également  sur le blog poétique )

Bondons, la suite du "Cham"

Outre l'aspect historique, qui interroge par la présence de nombreuses traces du passé antique, le cham des Bondons,  c'est aussi un site exceptionnel, pour  l'atmosphère qu'il développe , ses deux puechs symétriques,  le mot mamelon s'impose particulièrement... 

 les dénivellations, permettent  au photographe de jouer, comme  je l'ai fait, avec des plans, mis en valeur par la végétation rase, et les ombres des nuages qui mettent particulièrement  les  distances  en évidence

La juxtaposition des matières,  dans cette photo détaillée, a été ma préoccupation; les herbes, les plans  inclinés à l'ombre, les  zones  horizontales,  et en arrière plan les  zones  bousculées des Cévennes  ( ici  vu sud-est )...

 Les arbres  épars au milieu des pentes caillouteuses, c'est un peu l'équivalent  extrème  des paysages  du Larzac

Pour le panoramique au-dessus,  cliquer  sur l'image  permet de la voir entière

Au hameau des Combettes, en contrebas, quelques constructions typiques:  le four communal, et une voûte de grande portée, associant calcaire pour sa construction et schiste pour sa couverture

Toujours aux Combettes,  c'est un bleu "charrette"  typique,  qui nous charme, pour cette porte ancienne.

La plupart des photos présentées ici datent  de septembre 2011.

Commentaire  rajouté  en mai 2013,  
cette  superbe porte  au "bleu Lozère", a été enlevée et remplacée, par une autre aux teintes nettement plus agressives, 
je suis  donc  content  de témoigner de la précédente... la couleur, et les vieux  bois  s'intégrant bien au patrimoine, 
on peut même  dire  qu'ils en font partie, sans  être trop puriste, malgré tout.