La lumière précède
le parcours vertical
de l'eau lente, hésitante.
Elle serpente, paresseuse,
entre les herbes humbles
du plateau d'Aubrac.
C'est la fin du basalte
au bout du champ,
là où l'horizon se rompt,
infidèle à sa ligne.
Le ruisseau n'a plus d'appui,
chute vertigineuse,
à l'aplomb de la falaise:
la cascade de Déroc
n'hésite plus
sur le chemin à prendre,
éclaboussant les blocs géométriques
de ses embruns
les bousculant,
puis. reprend son cours paisible,
elle court, plus bas
rejoindre d’autres eaux
dans d'autres prairies,
toujours en train de renaître
grossissante,
pour se perdre enfin
dans les yeux sombres
d'un lac qui reflète
l'assemblée obscure des pins
barrant une partie du jour...
( écrit en ricochet aux mots de Marilyse Leroux "rejoindre
d’autres eaux" )