Toutes les pierres et leur visage,
le secret enfermé dans la matière
statues figées de calcaire,
plateaux basculés de vent
abîmes et pas de géants…
la montagne encore m’attend
….sa façade altière
où ne s’ouvrent les portes
qu’avec la force tellurique
moi qui ne connais pas encore
la formule magique.
Le dédale des grottes
ne se résume pas à un « Sésame ».
Il s’agrandit sous nous pieds
La lumière s’y enterre
dans les galeries de l’âme.
Quelques animaux hantent
les parois verticales
traces humaines, mains négatives,
ocres et charbonneuses
on y entre comme par effraction.
Les pas portés avec précaution
comme dans un sanctuaire
entre colonnes et draperies:
tout un univers caché
profondément sous terre
où les dieux sont pétrifiés…
cf Ada Mondès — https://www.terreaciel.net/Ada-Mondes
Là où les Hommes oublient d’aller
les montagnes sont criblées de fleurs et de trous de serrures
orbites creuses des géants
bouche de la fée pétrifiée dans le sel
des enfants d’argile
des galeries pour l’âme
Si je marche là-bas
ma clé imaginaire ouvre toutes les portes
les sanctuaires dans la roche
La poésie toujours a sa demeure dans le ventre des montagnes
là où toutes les pierres ont un visage
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