samedi 29 juin 2019

Arles, le soir

Je pensais  avoir  égaré  ces photos  prises  il y a sept ans...  finalement  "retrouvées"



et bien voila  une  occasion de les faire  "renaître"...






ce qui permettra  de faire  le lien  avec l'article  sur Montmajour,  visité lors  des rencontres photographiques

 un salut de la lune  !







 les arbres mangent  les pierres



 Les  arènes, à la tombée de la nuit..,
mais  avec cette lumière  particulière  de novembre,  même un simple portail métallique  prend  de l'intérêt.

x

samedi 3 novembre 2018

Chanac, l'église du XIIIè s

L'église  ( souvent fermée ) comporte des chapiteaux très particuliers,  dont j'ai fait dans le temps  quelques croquis  ( plus parlants  que  si je les avais faits en photographie ).-> peu de lumière... difficulté à réaliser des mises au point correctes...

Certains ont été  retranscrits ensuite en version " aquarelle"...


 un petit "mix" fantaisiste à partir des dessins que j'ai "extraits"



autour de l'église le cimetière comprenant  des tombes aux inscriptions partiellement  effacées,  et ces étranges blocs de résine aux fleurs prisonnières



et ce curieux vitrail placé au-dessus de la porte

samedi 20 janvier 2018

Le corps d'un gisant - ( RC )




Mejean  Causse   -  10.JPG

photo perso – causse Méjean  Lozère  2016






Les collines s’offrent,
couchées en travers de l’horizon   .
Leur attitude a celle du corps
d’un gisant,                     endormi
sous le soleil comme sous la pluie ,
avec une robe d’herbes et de pins.

          – Il attend de se réveiller –
après avoir dialogué des millénaires,
       avec les aubes, 
       et ombres furtives .
Celles qui survolent,       sans s’arrêter,
causses          et falaises de pierre .

        Le parcours des nuages,
ne laisse de leur passage
qu’une trace effilochée ,
une sorte d’image du vent ,
-   de celle qu’on ne peut saisir,
ni déchiffrer le message.

On pense les pentes        immobiles : 
elles le sont en quelque sorte,
à notre échelle de temps ,
      mais ce sont des vagues,
et elles déferlent,     rebelles,
sous le ciel oublieux.

Contrairement aux gisants
soulevant les plaines,
        le ciel n’a pas de mémoire ,
et varie               au jour le jour .
Il ne fait pas mystère
de son indifférence.

Que ce soient des périodes gaies
ou attristées par des guerres ,
         des catastrophes,
il ne se souvient de rien.
Il n’est la proie ni du malheur,
ni de la joie .

Alors que la roche
se referme sur ses blessures :
le sol conservant en profondeur,
intact        – le livre de la terre    ,
peuplé de grottes souterraines,
et d’espèces fossilisées.

Souffre-t-elle
du passage du temps ?
En est-elle prisonnière,
ou conserve t-elle
       des êtres de pierre 
dont la légende s’éternise ?

Il suffit de vouloir la lire,
d’aimer les vallées verticales,
de capter le pinceau de lumière
qui les sculpte, et les fait basculer
dans d’autres saisons,
           comme dans d’autres mondes .


RC – juin 2017

lundi 31 juillet 2017

le cham des Bondons sous orage

--




le terroir des Bondons,  au pied  du mont Lozère,  a fait l'objet déjà de trois  articles, en particulier pour les  sites mégalithiques  qu'il recèle...voir  cet article, et cet autre

 ( on  ne s'étonnera pas donc  qu'il ait été considéré comme  "sacré"...)

--
Mais c'est aussi un endroit qui a beaucoup de personnalité , notamment  quand  le ciel fait des siennes...

Mais selon les saisons  et conditions climatiques, on le perçoit sous un aspect chaque fois différent

 voila  donc  fin juillet  2017 ce que  ça donne, la clarté passant entre les nuages, et faisant ressortir les plans.



 Toutes les photos  sont prises  quasiment  du même point  de vue,  et les  couleurs  variaient  d'une  seconde à l'autre.


vendredi 14 juillet 2017

Jacques Borel - Lozère




LOZÈRE  -                        extrait du recueil  " les murs du temps"
---


Mon passé est mon avenir, mon avenir est mon passé,
Je n’ai jamais su où finir mais avais-je rien commencé
Et ce fleuve qui me sépare de cet autre horizon du temps
Où une rose de drapeaux halète dans la main du vent
Je suis en moi son origine jusqu’à cette pierreuse source
Dans la combe d’une poitrine où se confondent d’autres sources
Et dans ces rivages touffus engloutis dans la profondeur
Où mon père parle à ma mère une langue que je retrouve

Si la nuit j’expire à mon tour ce souffle d’herbe au fond des douves

Ou cette plainte murmurée à des lèvres immémoriales.

Quelle foule escorte toujours dès qu’elle a refermé la porte
Ou que décroît un pas perdu sur une route de baisers
La visiteuse chaque soir qui se penchait sur mes paupières
Et les mêmes témoins nocturnes jadis dans l’ombre du rideau
Ont-ils cessé de chuchoter leurs longs secrets cousus de larmes
A cet enfant abandonné dans les décombres du sommeil ?

Je reconnais sous les arceaux d’un même feuillage immobile,
A la table sous la tonnelle ou près du mur entre les roses,


Leur visage toujours cerné du même cerne de velours,
Ce soldat qui n’en finit plus de regarder loin devant lui,
La même aïeule sous sa guimpe et, dans le cloître de ses mains,
Cette religieuse peut-être qui sut un jour mon nom d’enfant
Et qui le cherche dans sa bouche où tremble encore un autre nom.

D’autres sont là, cachés, trahis par la nuit blanche de l’épine,
Près du portail dont j’ai perdu depuis longtemps la clé rouillée,
Je n’ai jamais rien connu d’eux que leurs robes dans le grenier
Ou ces habits tissus de vent dans des armoires entrouvertes,
Mais il suffit que je m’approche de cette combe sous les feuilles,
Là où commence la forêt et ses dédales interdits,
Pour que leurs mains touchent mes mains, pour qu’ils effleurent mon visage
Ou que j’entende dans ma gorge sourdre leur plainte ensevelie.

Reproche, sourire, murmure, patrie émiettée dans le cœur,
A chaque geste que je fais, au battement d’un cil soudain
Ou si mes doigts cherchent dans l’ombre un autre corps qu’ils croient vivant,
Cette caresse éveille au fond de son lit d’algue et de soupirs
Un autre couple bouche à bouche, un autre fleuve de baisers;
Elles se renouent dans mon sang les lentes noces solennelles,
Les fiançailles chuchotées, leurs tendres gestes de jacinthes,
Et ce tremblement d’une main jadis dans la houle nocturne
Affleure encore au ras des eaux et me supplie de l’achever.

J’ai déjà dit ce même nom, j’ai déjà bu ce même souffle,
Tout ressurgit, le temps intact, les longues strates dans le songe,
Et toi, mémoire aux deux visages, mémoire plus vieille que moi,
Tu m’entraînes toujours plus loin sous cet humus d’images en moi

Où les mêmes gestes sans âge retrouvent le secret des jours
Et les gisantes dans leur lit qui se referment doucement
Regardent la lune grandir sur l’aire pleine de bouquets
Je vois comme elles au bord du ciel une charrue abandonnée,
Ce bras levé et dans ce poing une poignée de grains brûlants,
Cette Lozère sous les pierres et son murmure de forêts,
Ces loups même l’un contre l’autre serrés sur le seuil un matin
Et jusqu’à ce village vide où une femme en robe noire
Fait encor signe sur la route à un enfant qui n’est plus là.


mardi 11 juillet 2017

Depuis Parros - ( le causse a soif )


 l'été bat son plein( aout 2012 )
balade sur le causse de Sauveterre au-dessus de Molines - Quézac( gorges du Tarn )
 une  construction bizarre  et désolée...



 leHameau du "Lac"  ( on se demande bien d'ailleurs  où pourrait être le lac en question...

 un panoramique donnant une idée de la sécheresse...