lundi 31 juillet 2017

le cham des Bondons sous orage

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le terroir des Bondons,  au pied  du mont Lozère,  a fait l'objet déjà de trois  articles, en particulier pour les  sites mégalithiques  qu'il recèle...voir  cet article, et cet autre

 ( on  ne s'étonnera pas donc  qu'il ait été considéré comme  "sacré"...)

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Mais c'est aussi un endroit qui a beaucoup de personnalité , notamment  quand  le ciel fait des siennes...

Mais selon les saisons  et conditions climatiques, on le perçoit sous un aspect chaque fois différent

 voila  donc  fin juillet  2017 ce que  ça donne, la clarté passant entre les nuages, et faisant ressortir les plans.



 Toutes les photos  sont prises  quasiment  du même point  de vue,  et les  couleurs  variaient  d'une  seconde à l'autre.


vendredi 14 juillet 2017

Jacques Borel - Lozère




LOZÈRE  -                        extrait du recueil  " les murs du temps"
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Mon passé est mon avenir, mon avenir est mon passé,
Je n’ai jamais su où finir mais avais-je rien commencé
Et ce fleuve qui me sépare de cet autre horizon du temps
Où une rose de drapeaux halète dans la main du vent
Je suis en moi son origine jusqu’à cette pierreuse source
Dans la combe d’une poitrine où se confondent d’autres sources
Et dans ces rivages touffus engloutis dans la profondeur
Où mon père parle à ma mère une langue que je retrouve

Si la nuit j’expire à mon tour ce souffle d’herbe au fond des douves

Ou cette plainte murmurée à des lèvres immémoriales.

Quelle foule escorte toujours dès qu’elle a refermé la porte
Ou que décroît un pas perdu sur une route de baisers
La visiteuse chaque soir qui se penchait sur mes paupières
Et les mêmes témoins nocturnes jadis dans l’ombre du rideau
Ont-ils cessé de chuchoter leurs longs secrets cousus de larmes
A cet enfant abandonné dans les décombres du sommeil ?

Je reconnais sous les arceaux d’un même feuillage immobile,
A la table sous la tonnelle ou près du mur entre les roses,


Leur visage toujours cerné du même cerne de velours,
Ce soldat qui n’en finit plus de regarder loin devant lui,
La même aïeule sous sa guimpe et, dans le cloître de ses mains,
Cette religieuse peut-être qui sut un jour mon nom d’enfant
Et qui le cherche dans sa bouche où tremble encore un autre nom.

D’autres sont là, cachés, trahis par la nuit blanche de l’épine,
Près du portail dont j’ai perdu depuis longtemps la clé rouillée,
Je n’ai jamais rien connu d’eux que leurs robes dans le grenier
Ou ces habits tissus de vent dans des armoires entrouvertes,
Mais il suffit que je m’approche de cette combe sous les feuilles,
Là où commence la forêt et ses dédales interdits,
Pour que leurs mains touchent mes mains, pour qu’ils effleurent mon visage
Ou que j’entende dans ma gorge sourdre leur plainte ensevelie.

Reproche, sourire, murmure, patrie émiettée dans le cœur,
A chaque geste que je fais, au battement d’un cil soudain
Ou si mes doigts cherchent dans l’ombre un autre corps qu’ils croient vivant,
Cette caresse éveille au fond de son lit d’algue et de soupirs
Un autre couple bouche à bouche, un autre fleuve de baisers;
Elles se renouent dans mon sang les lentes noces solennelles,
Les fiançailles chuchotées, leurs tendres gestes de jacinthes,
Et ce tremblement d’une main jadis dans la houle nocturne
Affleure encore au ras des eaux et me supplie de l’achever.

J’ai déjà dit ce même nom, j’ai déjà bu ce même souffle,
Tout ressurgit, le temps intact, les longues strates dans le songe,
Et toi, mémoire aux deux visages, mémoire plus vieille que moi,
Tu m’entraînes toujours plus loin sous cet humus d’images en moi

Où les mêmes gestes sans âge retrouvent le secret des jours
Et les gisantes dans leur lit qui se referment doucement
Regardent la lune grandir sur l’aire pleine de bouquets
Je vois comme elles au bord du ciel une charrue abandonnée,
Ce bras levé et dans ce poing une poignée de grains brûlants,
Cette Lozère sous les pierres et son murmure de forêts,
Ces loups même l’un contre l’autre serrés sur le seuil un matin
Et jusqu’à ce village vide où une femme en robe noire
Fait encor signe sur la route à un enfant qui n’est plus là.


mardi 11 juillet 2017

Depuis Parros - ( le causse a soif )


 l'été bat son plein( aout 2012 )
balade sur le causse de Sauveterre au-dessus de Molines - Quézac( gorges du Tarn )
 une  construction bizarre  et désolée...



 leHameau du "Lac"  ( on se demande bien d'ailleurs  où pourrait être le lac en question...

 un panoramique donnant une idée de la sécheresse...

Du côté des Cévennes ardéchoises

Hop ! après Luc ( village  frontière de la Lozère et de l'Ardèche)...  on surfe sur les hauteurs cévenoles, mais en Ardèche  (  St Etienne de Ludgarès,  col de la croix de Bauzon )...  et ensuite..  une descente régulière mais sinueuse  vers la vallée  du Rhône, via  Aubenas...  (  c'est  sur ce parcours  qu'on été prises  ces photos  - en 2010)...
Massif  du Tanargue

 Narcisses en abondance





 la fête aux genêts
 des lumières frisantes.

mardi 20 juin 2017

Blés des causses - ( RC )

balade   - causse Mejean vers Drigas   -   16.JPG



photos perso :causses  Méjean & Sauveterre

Les petites sorcières de la nuit,
se cachent entre les pierres,
présentes et toujours immobiles ,
même dans la brume du jour.

En silhouettes inanimées ,
elles activent leurs ombres ,
endossant leur poids de silence.

          Leur échappant , des vagues vert-jaune
ondulent au sol ,          caressées par le vent.
Les blés contredisent les gris austères .

Le causse a son discours
       empreint de mystère
qu'on ne peut traduire,
avec des mots .

Mêmes les images
ne parlent que d'instants .
son étendue ne se cerne pas .
Comme l'ancienne mer qu'elle recouvre ,

il a quelque chose           d'une houle
qui se prolonge aux horizons ,
avant de chuter brutalement
au plus profond des gorges.

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RC - juin 2017
IMGP0958.JPG

jeudi 15 juin 2017

Aspects secrets de Florac

 Le château-musée.  Très étroit ,  il présente  des expositions intéressantes sur  la vie  et les  paysages  cévenols.

La source  du pêcher --  une  résurgence  du causse Méjean

 Des reliefs  élaborés  dans les  rues  anciennes  de la ville

 Dessins- graffitis  sur  des portes  de particuliers


 Le Ferradou au pied  du château -  structure  solide pour  ferrer chevaux  et boeufs

la maison renaissance  (  ancien couvent )


 les occupantes  des lieux:   des oies  chinoises,  qui se sont  acclimatées


mardi 13 juin 2017

Pierres du Mont Lozère

Mt Lozere rochers rayon--.JPG
photo perso  2005 : Mont Lozère et « clapas »

On a semé sur le mont Lozère,
quantité de pierres,
de gros calibre,
parfois en équilibre .
Elles sommeillent,
la face contre le ciel,
portent le monde à l’envers,
le nez en l’air…
Elles se disputent souvent
avec l’âpre vent,
la tempête et le froid
où les arbres peinent à tenir droit.
Entends-tu leur chanson
qui accompagne les saisons ?
              Sur leur peau douce
ne s’aggrippent pas les mousses
          Ne crains pas leur fuite :
ce sont des masses de granite,
lentement accumulées
qui ne risquent pas de s’envoler.
Ce sont des sentinelles
dépourvues d’ailes ,
qui veillent sur la plaine,
et le décor de la scène  ,
où les millénaires peuvent s’écouler:
        leur muette consistance
          parle de leur patience :
ce n’est pas demain qu’elles vont s’écrouler…
RC – avr 2017


mercredi 7 juin 2017

Esclanèdes

 Un tour à Esclanèdes  à l'occasion des journées du patrimoine,
 Esclanèdes est dans la vallée du Lot,  tout près de Chanac ( Lozère )
 Et la visite de  l'église romane,  qui n'est ouverte  que sur demande



 avec notamment  cette  belle  sculpture baroque  de la Vierge à l'enfant


 ainsi que l'un des personnages ( saint ? ), qui se trouve dans une niche, avec un regard plutôt particulier

Et au sortir, en face, ne pas oublier le four banal.
Plutôt que  d'en photographier l'extérieur ( assez semblable à beaucoup d'entre eux ),  j'ai choisi  que  prendre la voûte , avec cet agencement  de "pavés"...